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PLACE DE L’ARSENAL
Entre les rues Trouillet, des Etats et des Loups
L’histoire de cette place, créée au XIV° siècle. est liée à celle du Prieuré Notre-Dame, aujourd’hui disparu, qui se trouvait le long de l’hôtel de Gellenoncourt (n- 2 et 4, rue des Loups). Ce prieuré, établi par Thierry II en 1080, fut la fondation la plus ancienne de la ville et eut pour but de donner au château primitif que constituait Nancy une église autre que celle de la paroisse Saint-Dizier, sur le territoire de laquelle il se trouvait. II était desservi par des moines bénédictins de l’abbaye de Solesmes -d’où son nom de prieuré - et fut largement doté par les ducs de Lorraine. Longtemps, ce prieuré se trouva hors les murs de la ville. Un cimetière lui fut adjoint, le premier de Nancy, connu sous le nom du Terreau, et utilisé jusqu’en 1732, le long de la rue des Etats (appelée rue des Morts), et sur une partie de la place. Peu à peu, autour du prieuré, s’élevèrent quelques maisons, qui devinrent les Haut et Petit Bourgets (ou Bourgeois). Au milieu du XIV° siècle, une nouvelle enceinte fut construite, qui engloba dans la cité de Nancy le Prieuré Notre-Dame et les Bourgets (1373), laissant devant l’église un large espace. Contre les murailles, furent bientôt construites des habitations, dont l’emplacement détermina le dessin actuel de la place. En 1550, enfin, la régente, Chrétienne de Danemark, fit détruire ces maisons et construire à leur emplacement (actuel Externat Jean-Baptiste de la Salle) un très riche arsenal, qui devint l’orgueil de la cour ducale. Des pièces rares et de toute beauté y furent conservées, dont la fameuse « couleuvrine de Lorraine », aeuvre du fondeur Jean Chaligny. Le maréchal de Créqui devait s’en emparer, en 1670, pour le compte de Louis XIV. Du prieuré, entièrement rasé à la Révolution, il ne reste plus aujourd’hui que le portail, conservé au Musée Lorrain, et seul vestige de l’art roman du XII’ siècle à Nancy. De l’arsenal, il reste deux portes monumentales, ornées de trophées, et une très belle cour intérieure. Anciens noms : place Notre-Dame. En 1793 place Bruet (du nom d’un prêtre qui fut député du clergé d’Avallon en 1789). Dénommée place de l’Arsenal en 1837.