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 PLACE DOMBASLE 
Entre les rues Stanislas, Guerrier de Dumast et Henri Poincaré

Lors de la création de la Ville Neuve de Charles III, cette place n’existait pas : il n’y avait à cet endroit qu’une vaste esplanade, entre les remparts de la Ville Vieille, qu’on avait conservés, et les premières maisons de la VilleNeuve. Au début du XVII° siècle furent édifiés, côté Sud, les couvents des Minimes et de la Visitation (lycée Poincaré), séparés par la rue Notre-Dame (Gilbert). La place actuelle ne fut créée qu’en 1730, au moment où les rues Gambetta et Stanislas commencèrent à se former. Vers 1750, son aspect était sensiblement différent de celui d’aujourd’hui, puisqu’elle allait alors jusqu’à la rue de la Visitation. En 1770, elle fut réduite de moitié par la construction de l’Université (Bibliothèque Municipale). Quant à la rue Notre-Dame (Gilbert), elle disparut presque entièrement en 1803, lors de la fusion en un seul établissement - le Lycée Impérial - des couvents de la Visitation et des Minimes. Anciens noms : place de Grève : là en effet eurent lieu les exécutions capitales, jusqu’en 1770 (construction de l’Université), date à laquelle elles furent transférées sur la place Carnot (Grand place de Grève). Place de l’Université, du Lycée, Saint-Louis, ou du Collège. Dénommée en 1844. Joseph Mathieu, dit Mathieu de Dombasle (1777-1843), né à Nancy, au 70, rue Stanislas, est un célèbre ingénieur et agronome. II fonda sous l’Empire une fabrique de sucre de betterave, puis d’eau-de-vie de mélisse. Ruiné à la chute de l’Empire, il se tourna vers l’agriculture. Inventeur d’une charrue et fondateur d’une fermemodèle à Rouille-devant-Bayon (1822), il ouvrit une école d’agriculture et un atelier de fabrication d’instruments aratoires. La statue de Mathieu de Dombasle, qui orne la place, est l’oeuvre de David d’Angers (1850).

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