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 PLACE DU COLONEL DRIANT 
Entre les rues du Manège, Drouin, Saint-Georges et Bailly

Cette place n’existait pas lors de la création de la Ville Neuve de Charles III : à l’origine, en effet, les remparts de la ville devaient passer à la hauteur de la Cathédrale, et les travaux furent entrepris. Cependant Charles III fit détruire ces premiers murs (1605) alors qu’ils n’étaient même pas terminés, et les fit reconstruire un peu plus à l’Est, à l’endroit de la porte Saint-Georges (16081610). Un grand emplacement fut donc laissé vide, devant les remparts. Une partie fut occupée par le clos de la Primatiale. Le reste fut une sorte de terrain vague où se tenait un marché de foin, de paille et de bois de chauffage. Grâce au ruisseau Saint-Thiébaut, qui coulait à découvert, on installa une auge pour les chevaux et un lavoir. Vers le milieu du XVII° siècle, quelques maisons s’y élevèrent, puis un manège en bois (1699), délimitant ainsi les contours de la place actuelle. Le n° 1 de la rue actuelle du Manège, qui se trouve également sur cette place, fut, en 1728, la maison de ville des Chartreux de Bosserville. Sous Stanislas, on fit des travaux d’embellissement : le ruisseau fut couvert, le lavoir installé dans la courtine de la porte, le manège détruit et remplacé par l’hôtel de Raigecourt, ou de Collenel, au Sud. Au Nord, dans l’alignement de la rue, furent bâtis quelques beaux hôtels. A l’Est, enfin, se trouvèrent une auberge, dite de la Chartreuse, à cause du voisinage des Chartreux de Bosserville, et une halle aux blés. En 1888, on prolongea la rue Saint-Georges à travers ces constructions, vers Elle de Corse, afin de faciliter la circulation, devenue difficile sous l’étroite porte du XVII° siècle. Anciens noms : place Saint-Georges, en 1752 et en 1814. A la Révolution, elle fut place de la Fédération (1791). Dénommée en 1923. Emile Driant (1855-1916) connu en littérature sous le nom de capitaine Danrit, servit d’abord sous le général Boulanger, dont il devint le gendre. Stoppé dans sa carrière après la défaite du boulangisme, il quitta l’armée. Député de Nancy (1910), il réclama la fortification du Grand-Couronné. II reprit du service en 1914 et fut tué le 23 janvier 1916 au bois des Caures, devant Verdun, après un glorieux combat.

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