Retour à liste des rues anciennes

 PLACE MONSEIGNEUR RUCH 
Parvis de la Cathédrale

Cette place, formée aujourd’hui par le parvis de la Cathédrale, fut laissée libre dès la création de la Ville Neuve par Charles III. Ce dernier, en effet, aurait voulu faire de Nancy le siège d’un évêché, mais le Pape ne lui accorda qu’un chapitre de chanoines, dirigé par un Primat (1602). Les plans d’une église Primatiale furent donc tracés, et l’on commença à creuser, en 1610, sous le règne d’Henri II, les premières fondations, à l’emplacement de la place actuelle mais avec une orientation différente (Est-Ouest). Les guerres et les difficultés politiques de la Lorraine dans les années qui suivirent suspendirent les travaux pendant près d’un siècle. Sous Léopold, les architectes Giovanni Betto et Jules-Hardouin Mansart firent de nouveaux plans. Les travaux, commencés en 1703, poursuivis par Boffrand, ne furent achevés qu’en 1743. De nombreux artistes y apportèrent leur concours, dont Barbe, Jacquard et Jean Lamour, faisant de cet édifice un des plus somptueux de Nancy. La Primatiale devint Cathédrale en 1777, avec la transformation de Nancy en évêché. A l’alignement de la Primatiale, et en même temps qu’elle, furent construits les hôtels des n° 54 et 56 de la rue Saint Georges : au 54, la Maison des Chanoines, ou Maîtrise, abrite aujourd’hui des prêtres du diocèse ; le n° 56 est l’ancien Palais Primatial, construit en 1762 par le cardinal de Choiseul-Beaupré (la construction de ce Palais entraîna la création de la rue du Cloître). II devint plus tard palais épiscopal, puis pensionnat et maison religieuse. Ancien nom : place de la Cathédrale. Dénommée en 1945. Charles Ruch (1873-1945), fut aumônier du XX° Corps, professeur au Séminaire de Nancy, Vicaire général puis Evêque de Nancy de 1918 à 1919 et de Strasbourg de 1919 à sa mort. En 1939, il émigra en Dordogne, où il entra dans la Résistance. Il revint à Strasbourg avec le général Leclerc, lors de la libération de la ville (23 novembre 1944).

Retour à liste des rues anciennes