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 RUE CHANZY 
De la rue Henri Poincaré à la rue Saint-Jean

Cette rue remonte à la création de la VilleNeuve de Charles III. Elle formait, avec les rues Léopold Lallement et Grand Rabbin Haguenauer, la cinquième Grande Rue, prolongée plus tard par la rue du Rempart (Abbé Didelot). Comme elle était la dernière rue de la VilleNeuve à l’Ouest, vers les remparts, elle ne fut construite dans son entier qu’assez tardivement. Elle fut, jusqu’à la place André Maginot, bordée essentiellement de maisons religieuses. Le couvent des Minimes, à l’Est, fut construit une première fois en 1592, et reconstruit en 1613. II fut réuni, sous l’Empire, au couvent de la Visitation et forma le lycée Poincaré. A l’Ouest de la rue s’installèrent, en 1611, des religieuses Madelonnettes, puis, en 1635, les religieux Prémontrés, et, en 1656, les Petites Carmélites. L’église des Prémontrés, construite de 1713 à 1759, par Betto et Mique, devint, en 1807, le Temple Protestant. Le couvent des Petites-Carmélites fut détruit en 1883, lors du percement de la rue Henri Poincaré. A son emplacement s’élèvent aujourd’hui la Banque de France et le Conservatoire (1884). Anciens noms : rue Saint-François (François d’Assise, protecteur des Frères Minimes). Rue Saint-Joseph (église des Prémontrés) ou rue des Prémontrés. A la Révolution, elle fut rue de la Force, rue Lepelletier (voir place André Maginot), puis rue du Lycée. En 1811 : rue du Temple Protestant. 1814 : rue Saint-Joseph. Dénommée en 1883, quelques mois après la mort de Chanzy. Le général Antoine Chanzy (1823-1883), originaire des Ardennes, fut un des principaux acteurs de la guerre de 1870-1871. II mena ensuite une brillante carrière politique. II fut très populaire, dans toute la France, pour avoir voté, en 1871, contre la paix avec l’Allemagne.

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