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RUE DIDION
De la rue Sainte-Anne à la rue des Fabriques
Ancienne ruelle créée au début du XVII° siècle, après le reculement des remparts de Charles III (1605) vers l’Est. Cette petite ruelle, très étroite, eut pour fonction de relier les deux axes principaux du quartier nouveau créé à l’Est de la Ville Neuve, les rues Jeannot et SainteAnne, et de mener aux remparts (rue des Fabriques). Elle ne traversait guère, à sa création, que des jardins et des champs. Des maisons pauvres s’y élevèrent au cours du XVII° siècle. Ce quartier fut toujours un des plus misérables de la Ville Neuve. Anciens noms : petite rue Sainte Catherine (par analogie avec la primitive rue Sainte Catherine, aujourd’hui rue Jeannot : une statuette, consacrée à sainte Catherine était enchâssée dans un des murs de cette ruelle). Ruelle du Pendu (d’après Lionnois, un ouvrier se serait pendu dans cette rue au XVII° siècle). A la Révolution : rue Barra (jeune héros des guerres de Vendée), puis rue de la Gendarmerie (une caserne de gendarmerie occupa en effet le carré des rues Didion, Jeannot, Orphelines et Fabriques, et eut son entrée dans la rue Didion). Après la Révolution : rue des Orphelines (proximité de la maison de ce nom, aujourd’hui Ecole Sainte Elisabeth). Dénommée en 1839, en hommage à Mme Barbe Françoise Didion (1798-1836), brodeuse. qui légua une somme importante à la ville de Nancy, à charge pour elle de veiller à l’éducation des enfants pauvres. L’école municipale Didion fut ouverte en 1846, grâce aux libéralités de sa bienfaitrice, dans la rue du Grand Rabbin Haguenauer. Elle se trouve aujourd’hui installée boulevard Joffre, à l’intérieur du groupe scolaire Guynemer.