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 RUE DU MAURE QUI TROMPE 
De la Grande Rue à la rue du Duc Antoine

Le tracé originel de cette rue - une des plus anciennes et des plus importantes de la VilleVieille - n’est plus guère visible aujourd’hui, depuis les opérations de restructuration du quartier Saint-Epvre au siècle dernier. Cette rue (ainsi que la rue de la Charité qui la prolongeait) suit le tracé des premiers remparts de Nancy -d’où le demi-cercle que formaient jadis les deux rues. Elles devinrent rues toutes les deux lors d’une première extension de la ville, au XII’ siècle. Elles se rejoignaient alors sur la halle (place Malval). Le long de cette rue, fut construite la première chapelle Saint-Epvre, au début du XII’ siècle (devenue église en 1145). Cette église fut remplacée par une autre, plus grande, et orientée Est-Ouest, en 1451. Au XIX° siècle, de 1863 à 1871, sous l’impulsion de l’abbé Trouillet, un gigantesque remodelage du quartier eut lieu : voir place Joseph Malval. La partie Nord de la rue du Maure qui Trompe fut entièrement démolie. Sur son emplacement fut construite la nouvelle et actuelle église Saint-Epvre, orientée Nord-Sud. Seules furent conservées les maisons côté Est. Ce tronçon de la rue primitive est aujourd’hui la rue Pierre Gringoire. La rue du Maure qui Trompe fut jadis importante, comme en témoignent les édifices qui s’y trouvèrent : le premier hôpital de Nancy fondé en 1335, l’hôpital Saint-Julien, transféré plus tard à la Ville Neuve (voir Grande Rue) ; la Grande Ecole (fondée en 1576) ; le premier Hôtel de Ville de Nancy (à l’emplacement du n° 41). Anciens noms : rue derrière Saint-Epvre, rue du Maure qui Trompe (ou par déformation Mort) dès le XVIII° siècle. A la Révolution : rue du Maximum, ou des Bons Enfants. Dénomination ancienne confirmée en 1830. Le nom de cette rue vient d’une hôtellerie qui y était installée et qui avait pour enseigne un Maure soufflant dans une trompe.

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