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 RUE GAMBETTA 
De la place Stanislas à la rue de la Visitation

Cette rue, lors de la création de la Ville Neuve de Charles III, n’existait pas : il n’y avait à son emplacement (et sur la rue Stanislas) qu’une vaste esplanade, aménagée pour les nécessités de la défense entre les murailles de la Ville Vieille, qu’on avait conservées, et les premières constructions de la Ville Neuve, qui n’étaient pas alignées. Vers 1611, elle fut projetée une première fois sous le nom de rue Saint-Jean, parce que cette esplanade aboutissait, à l’Ouest, sur le bastion Saint-Jean. Cette esplanade fut alors plantée de tilleuls, et sa partie la plus méridionale (emplacement de la rue Gambetta) servit même, jusqu’en 1673, de cimetière. La rue actuelle ne fut véritablement formée, avec alignement des constructions, qu’au début du XVIII° siècle, lorsque s’édifièrent les premières maisons de la rue Stanislas, vers 1715. Elle allait alors, avant la construction de la place Stanislas jusqu’à la rue Godron, à l’Est. A l’Ouest, elle était fermée par le couvent des Petites Carmélites (emplacement de l’actuelle Banque de France), qui fut détruit en 1883, afin de permettre la prolongation de la rue jusqu’à la place Thiers. Dans cette rue, furent construits plusieurs couvents : les Minimes (1592), la Visitation (1632), et les Petites Carmélites (1655). Ancien nom : rue de la Poissonnerie, du nom de l’établissement qui fut installé, en 1731, à l’angle de la rue Saint-Dizier. Elle était ornée d’une fontaine superbe. A l’étage, elle abrita une salle de théâtre et de comédie. On y créa également une « Renfermerie pour filles libertines ». Ces filles devaient y piler du ciment ! Dénommée en 1883. La partie Ouest de cette rue est devenue rue Henri Poincaré en 1955. Léon Gambetta (1838-1882), né à Cahors, avocat et homme politique célèbre des débuts de la III° République.

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