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 RUE MAURICE BARRÈS 
De la place Stanislas à la rue Saint-Georges

Cette rue, dans la Ville Neuve de Charles III, n’était pas à son emplacement actuel. Elle se trouvait alors dans le prolongement approximatif de la rue des Chanoines, ou du Cloître, et longeait, à l’Ouest, les jardins de l’hôpital SaintJulien, à l’Est le couvent de la Congrégation de Notre-Dame. Elle aboutissait à peu près à l’emplacement de la Préfecture actuelle. En 1750, Stanislas, dans ses grands travaux d’urbanisme, fit modifier le tracé de cette rue et la déplaça vers l’Ouest, afin de la faire partir de la Place Royale et de la faire aboutir directement sur le parvis de la Primatiale, empiétant ainsi sur les jardins de l’hôpital Saint-Julien. Dans cette rue, face à la rue Claude Charles, se trouvait jadis l’entrée du couvent des Religieuses chanoinesses de Saint-Augustin, ou Congrégation de Notre-Dame, fondée à Nancy en 1603 par Pierre Fourier et Alix Le Clerc. Cette dernière y mourut, en 1622, et y fut inhumée. Après les travaux de Stanislas et le déplacement de la rue, ces religieuses, dont les terrains s’étaient ainsi agrandis, firent construire des maisons sur le côté Est de la rue, le long de leur propriété. L’une d’elle abrita, au siècle dernier, un bureau de poste. A la Révolution, le couvent fut vendu et devint une hôtellerie : ce fut l’hôtellerie du Petit Paris, qui fut très populaire pendant tout le XIX° siècle, et qui ouvrit un établissement de bains des plus fréquentés, dit les Bains du Petit Paris. L’ensemble fut démoli à la fin du siècle. A son emplacement, on construisit le Lycée Jeanne d’Arc (1898), jadis réservé aux jeunes filles. Anciens noms : rue de la Congrégation. 1791, rue des Etats-Unis. 1801, rue du Petit Paris. 1814, rue de la Congrégation. 1830, rue de la Constitution (charte octroyée par Louis-Philippe, après la révolution de 1830). Dénommée en 1926. Maurice Barrès (1862-1923), né à Charmes, est un des plus célèbres écrivains de Lorraine. Après des études au Lycée Poincaré de Nancy, puis à la Faculté de Droit, 1833, il s’installa à Paris, pour y mener une carrière littéraire. Député boulangiste de Nancy, il se manifesta violemment contre Dreyfus, exaltant, à partir de 1894, ses racines lorraines, le nationalisme, la « patrie française ».

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