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 RUE NOTRE-DAME 
De la rue Saint-Jean à la rue Saint-Thiébaut

Cette rue, jadis beaucoup plus longue et importante, était la quatrième Grande Rue créée dans le sens Nord-Sud par Charles III, lors de la construction de la Ville Neuve. Elle allait alors de la place Dombasle à la rue Cyfflé. Un des tronçons de cette ancienne rue est aujourd’hui la rue Gilbert. Elle fut d’abord fermée au Nord par la réunion des couvents des Minimes et de la Visitation en Lycée (1808). Au Sud, la restructuration du quartier Saint-Sébastien et la construction du Centre Commercial (1970-1976) l’ont amputée de toute sa partie, jadis importante, mais qui était devenue insalubre, comprise entre les rues Saint-Thiébaut et Cyfllé. Elle est devenue piétonne en 1976. La démolition de cette rue a fait disparaître un grand nombre de maisons intéressantes de la Ville Neuve (portails, niches, cours intérieures, puits, cages d’escaliers, etc.). La plus belle était celle du serrurier Jean Lamour, ornée de nombreuses ferronneries. Elle se trouvait derrière l’église Saint-Sébastien, à l’emplacement du Centre Commercial. Anciens noms : rue des Minimes (installés en 1592 dans le couvent de la rue Chanzy, voir cette rue). Rue de la Communauté des Prêtres (prêtres du clergé de Saint-Sébastien, installés en 1634 à l’emplacement du Passage Bleu au n° 14). Cul-de-sac des Bénédictins (elle aboutissait en cul-de-sac au couvent des Bénédictins de Saint Léopold, à l’emplacement du Lycée Cyfflé. A la Révolution : rue Fénelon, Caton ou Brutus. La dénomination actuelle est ancienne : elle date de l’époque de Charles III. Notre-Dame est le nom de l’ancienne église qui fut édifiée à l’emplacement de l’église Saint-Sébastien, au début du XVII° siècle. Cette église, construite en 1603 par le cardinal de Lorraine, et dédiée à l’Annonciation de Notre-Dame, servit de chapelle provisoire, ou « provisionnelle », aux Chanoines du Chapitre de la Primatiale, de 1607 à 1609. A cette date, les Chanoines s’installèrent dans leur deuxième église « provisionnelle », rue Montesquieu, qu’ils conservèrent jusqu’à la construction de leur Primatiale (1743). Au XVIII° siècle, l’église Saint-Sébastien, construite par Jennesson de 1720 à 1731, remplaça la primitive église Notre-Dame, qui servait depuis plus d’un siècle d’église paroissiale et qui était devenue trop petite.

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