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 RUE PIERRE FOURIER 
De la rue des Dominicains à la place d’Alliance

Cette rue n’existait pas lors de la création de la Ville Neuve de Charles III. II n’y avait alors, le long des remparts et des fossés séparant les deux villes, qu’une vaste esplanade, qui fut longtemps laissée libre, afin de mieux assurer la défense des remparts. La première construction que l’on y trouvait, à partir des fortifications, fut l’hôpital Saint-Julien, qui se trouvait auparavant dans la rue du Maure qui Trompe (1335), et qui fut transféré dans la Ville Neuve dès la construction de cette dernière (1589). C’est sur le long de la face Nord de cet hôpital que devait se former, plus tard, l’actuelle rue Pierre Fourier. Au début du XVIII° siècle, en effet, la construction d’hôtels (l’hôtel de Rouerck) et d’un leu de Paume sur l’emplacement de l’actuel Hôtel de Ville détermina le tracé de la rue. Les grands travaux d’urbanisme entrepris par Stanislas au milieu du XVIII° siècle ne modifièrent pas cette rue. Seuls les hôtels qui la bordaient, au Nord, furent détruits, pour laisser la place au nouvel Hôtel de Ville. Ce n’est qu’au lendemain de la Première Guerre mondiale que la Mairie de Nancy occupa tout le carré Stanislas-Dominicains-FourierBarrès, après l’acquisition des différents immeubles qui jouxtaient l’Hôtel de Ville (dont l’hôtel de Rouerck). L’ensemble, très hétéroclite, fut démoli, et on édifia, à la place, les locaux administratifs que l’on peut voir aujourd’hui. Les architectes en furent Parisot et Mienville. Les travaux commencés en 1937, interrompus par la guerre, ne furent achevés qu’en 1957. L’hôtel de la Poste Centrale a été construit en 1904, à l’emplacement de l’ancien hôpital SaintJulien, détruit en 1900 et transféré à cette date à la place du Général Giraud. Anciens noms : XVIII° siècle : rue Neuve de la Congrégation, rue de l’Hôpital ou de l’Hôpital Saint-Julien. A la Révolution : rue de l’Hospitalité, ou de la Bienfaisance. Dénommée en 1867. Pierre Fourier (1565-1640), né à Mirecourt, élève à l’Université de Pont-à-Mousson, chanoine régulier de Chaumousey, fut, à partir de 1597, curé de Mattaincourt (Vosges). Il réforma, en 1623, la Congrégation des Chanoines Réguliers, dont il devint le Supérieur pour le duché de Lorraine (1632). II fonda également, avec la Mère Alix Le Clerc, la Congrégation des Chanoinesses de Saint-Augustin, ou Congrégation Notre-Dame, vouée à l’éducation gratuite des filles pauvres. La première école fut ouverte en 1598, à Poussay, près de Mirecourt. De nombreuses autres écoles furent ensuite fondées dans toute la Lorraine (Nancy, en 1603), puis en France. Pierre Fourier fut canonisé en 1897. Son rouvre est lié à la Contre-Réforme en Lorraine.

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