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 TERRASSE DE LA PÉPINIÈRE 
Entre la place Stanislas, l’Arc de Triomphe et la Pépinière, et jusqu’à la rue Sigisbert Adam

Cette terrasse, au tracé très irrégulier, est d’abord une place située entre l’Arc de Triomphe, la fontaine d’Amphitrite et le parking Vaudémont. Elle sert à la fois d’esplanade au Palais de Justice et d’accès au parking et à la Pépinière. Elle s’allonge ensuite en terrasse proprement dite sur tout le côté Ouest de la Pépinière. Un passage, à droite de la grille d’entrée du parc, donne accès à quelques propriétés privées, dites Villas de la Pépinière. L’histoire de cet « ensemble » est des plus complexes. Deux parties distinctes peuvent être dégagées : 1) La terrasse : elle est constituée par le sommet du talus qui fut créé de 1847 à 1870 pour relier l’ancien chemin de ronde des remparts (transformé en promenade au XVIII° siècle) à la Pépinière. A cet emplacement, en effet, se trouvaient jadis les fortifications de Nancy (bastions de Vaudémont et des Dames). Le talus fut formé par les remblais provenant de démolitions diverses (dont celle des remparts). La terrasse actuelle aboutissait jadis, au Nord, à un bel hémicycle, ou fer à cheval, dit Manège des Pages (ou Cour des Pages), créé en 1770-1775 et démoli lors du percement de la rue Grandville (1875-1879). 2) La place : elle n’existe que depuis 1870-1871. A son emplacement se trouvait auparavant la Prison de la Conciergerie, construite en 1756. Cette prison fermait la rue des Écuries. On n’accédait alors à la Pépinière, de ce côté de la ville, que par la fontaine d’Amphitrite : les deux fontaines secondaires qui entouraient le groupe central d’Amphitrite avaient été supprimées vers 1775, laissant libre un passage vers les remparts. De même, un escalier latéral, construit en 1779, lui permettait d’accéder, à partir de la rue Gustave Simon, au sommet de l’Arc de Triomphe et de relier ainsi la promenade du chemin de ronde et La Pépinière. Il fut démoli en 1817. Au XIX° siècle, on rasa les derniers vestiges des remparts, on détruisit la Prison de la Conciergerie (1870), on isola l’Arc de Triomphe, on construisit le Tribunal de Grande Instance (1887), et on aménagea, par un arc en plein cintre, le passage de la Carrière à la nouvelle place. Les nombreux remblais permirent d’uniformiser les diverses pentes du terrain, entre la Carrière et la Pépinière, que l’on ferma par des grilles. En 1888, le mur de l’Arc de Triomphe, qui ferme la place à l’Ouest, fut orné d’une statue de Héré, par Charles Jacquot. Sur l’ancien bastion de Vaudémont, furent élevées les maisons dites Villas de la Pépinière. A l’emplacement des jardins du Grand Théâtre, on a créé récemment le parking Vaudémont (1968). Dénommée en 1883. Le parc de la Pépinière, d’une surface de 23 hectares, fut créé par Stanislas en 1765 et achevé en 1775 (après la mort du roi de Pologne). II était primitivement destiné à l’arboriculture, mais il fut très tôt ouvert au public. L’entrée principale se faisait par l’hémicycle Général de Gaulle. D’autres entrées furent aménagées ultérieurement. La Pépinière fut tracée selon un dessin régulier entre les remparts et la plaine de la Meurthe. On y installa, au XIX° siècle, un jardin anglais, une roseraie, un parc zoologique, un bassin, un kiosque à musique, des serres et des aires de jeux pour les enfants. La Pépinière a toujours servi de cadre à de nombreuses fêtes populaires, sportives ou patriotiques.

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